LE DOLMEN DE PEYRE PECOULADE
Ce dolmen fut construit à la fin de l’ère néolithique, environ 3000 ans avant J.-C., au quartier du Perrot.
À l’origine, il était formé de trois dalles de grès rouge dressées verticalement. Ces dalles supportaient une grosse table horizontale de même origine géologique servant de toiture. Cet ensemble délimitait une chambre funéraire où étaient placés les défunts car les dolmens étaient des sépultures collectives. Cet assemblage était recouvert d’un tumulus de pierres mais qui ont disparu depuis longtemps.
Aujourd’hui, ce monument mégalithique qui mesure 4 m sur 2.60 m est ruiné. La table de couverture a basculé dans la chambre sépulcrale entraînant les trois montants.
LE MÉDAILLON DES GLADIATEURS
C’est en 1845 que Léon Alègre découvre ce médaillon moulé en terre cuite de 16 cm de diamètre sur la commune de Cavillargues, dans un lieu non précisé par l’inventeur. Il servait de couvercle à une urne funéraire et figurait un combat de gladiateurs. Contre lui s’appuyait un vase en céramique sigillée rouge des ateliers de La Graufesenque près de Millau qui permet de le dater de la fin du 1er siècle ou du début du 2ème siècle de notre ère. Les deux personnages principaux représentent un rétiaire et un secator qui appartiennent à la troupe de Caesar. Les Gallo-Romains de la vallée de la Tave appréciaient beaucoup ces luttes viriles proposées par des imprésarios-propriétaires qui organisaient de véritables tournées dans les campagnes. (Jean Charmasson, le patrimoine de Cavillargues, Rhodanie, n°127). Le médaillon de Cavillargues est un document archéologique de premier plan à plusieurs titres : historique, culturel et expérimental. (Brice Lopez, Le médaillon de Cavillargues : l’art de la gladiature, Rhodanie, n° 111).
Léon Alègre a offert ce médaillon au Musée d’archéologie de Nîmes, il est désormais exposé au Musée de la Romanité dont il est l’un des fleurons.
Autre témoin de la Romanité à Cavillargues : encastré dans le mur du presbytère de Cavillargues, est visible un autel funéraire romain à l’épitaphe « Aux dieux Mânes de Quintus Titucius Silvinus » (fin 1er ou 1ère moitié du 2ème siècle ap. J.-C.).
L’ERMITAGE NOTRE-DAME-DU-SAINT-SÉPULCRE
Situé à 1,500 km au nord de Cavillargues, dans un écrin de verdure, au détour d’un chemin vous découvrirez l’ermitage. La légende raconte que Guillaume 1er de Sabran dit « le croisé » l’aurait fait construire au XIIe siècle, en action de grâce à son retour de croisade. Mais est-il rentré de croisade ?
La chapelle fut longtemps connue sous le vocable de Notre-Dame-des-Imbres qui lui venait de la métairie à laquelle elle était rattachée. Son nom de Saint Sépulcre apparaît pour la première fois en 1488.
De cette chapelle primitive d’ordre roman, il ne reste que son abside en cul-de-four inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1981 et une partie de la nef devenue transept lors de l’agrandissement de la chapelle au milieu du XIXe siècle.
À cette époque sont aussi construites deux chapelles latérales, l’une dédiée à Notre-Dame-de-Lourdes et l’autre à Notre-Dame-de-la-Salette ainsi qu’une sacristie et un ermitage aujourd’hui démolis. À la même époque un bosquet avec une statue de la Vierge est aménagé ainsi qu’une grotte artificielle avec une Piéta.
Aujourd’hui la chapelle est toujours un lieu de culte, la tradition des pèlerinages perdure. L’association de sauvegarde « Les Amis du Saint-Sépulcre » veille sur ce lieu qu’elle entretient et anime avec l’aide de la commune. Elle organise des concerts, des visites guidées et des animations lors des Journées du Patrimoine.
LE CHÂTEAU DE LA FARE
Le Château de la Fare est situé sur le tour de ville. Ses façades Renaissance et ses toitures sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1990.
On peut remonter le fil de cet édifice jusqu’au XIIe siècle, grâce aux recherches faites par la Drac lors de la classification du château.
La présence d’une maison-forte est attestée dès le XIIIe siècle, les Chaudeyrac, originaires de Lozère, furent seigneurs de Cavillargues de 1250 à 1386. La demeure passa par héritage aux La Fare à la fin du XIVe siècle et demeura leur propriété jusqu’en 1779. Des aménagements transformèrent les bâtiments en maison plus résidentielle probablement au milieu du XVe siècle. Incendié en 1562 par les religionnaires durement combattus par les La Fare qui étaient catholiques, le château fut reconstruit de 1567 à 1571. Acquis en 1779 par le marquis Louis Scipion de Nicolaï, baron de Sabran, il fut vendu comme bien national, en deux parties en 1791. Restitué aux descendants des Nicolaï en 1826, il fut habité parfois par leurs héritiers jusqu’en 1886. Laissé à l’abandon pendant trente cinq ans le château fut utilisé comme maison communale. Pendant la Première Guerre mondiale, on y conditionnait des médicaments. Gabriel Arnaud, père de l’actuel propriétaire, dont la famille vit à Cavillargues depuis le début du XVIIe siècle, ne pouvant se résoudre à voir s’effriter cette belle demeure, l’acheta en 1919.
Le château de la Fare est une propriété privée, ouverte pour les Journées du Patrimoine.
LE CHATEAU NICOLAY
Il est situé à l’angle nord-est de l’ancien fort. Sa façade principale flanquée de deux grosses tours rondes s’ouvre à l’est sur le Portalet. Ses ouvertures ont été modifiées au cours des ans. Au deuxième étage, seules deux fenêtres à meneaux (les plus anciennes) ont été conservées. La tour sud est éclairée par deux demi-croisées et la tour nord par de petites fenêtres sans division. Le modeste perron est récent (fin XVIIIe-début XIXe siècle). Le corps de logis, côté nord est de construction plus tardive.
On ne connaît que la date de construction de la partie du château longeant Le Portalet grâce à une transaction, datée du 2 février 1590, passée entre Jacques de Nicolay et les habitants de Cavillargues.
Par la suite, le château fut agrandi mais on ignore quand et dans quelles circonstances fut réalisé cet agrandissement.
Les Nicolay en restèrent propriétaires jusqu’en 1928, à l’exception d’une brève interruption pendant la Révolution.
Le 29 mars 1928, le château fut acquis par M. et Mme Maurice Dappe qui, le 20 octobre suivant, revendirent « le bâtiment du levant » ainsi qu’une partie de la cour à M. Louis Rambert, entrepreneur de maçonnerie. Les vendeurs se réservèrent le corps de logis nord qui se terminait par une plateforme sommitale. Quelques années plus tard, ils la recouvrirent d’une toiture en tuiles de Marseille.
Le bâtiment du levant changea plusieurs fois de propriétaire mais l’aile nord appartient toujours à la famille Dappe.
LA VALLÉE DE LA TAVE
De tout temps, la vallée de la Tave fut le lieu privilégié de l’implantation des sociétés antiques y trouvant un milieu favorable à leur épanouissement.
À l’époque romaine, la région se développa considérablement en partie sous l’influence de Nîmes. De grandes exploitations agricoles installées dans la vallée développèrent une économie spéculative basée essentiellement sur la culture de la vigne.
Le territoire offre de nombreux sites et monuments qui témoignent de l’importance du patrimoine local. Ainsi se côtoient à la fois des mégalithes, des sites gallo-romains, des petites chapelles romanes, des moulins, des lavoirs, des châteaux, etc…
Entouré par des paysages de garrigues typiquement méditerranéens, ce patrimoine de proximité permet une immersion privilégiée dans le temps.
LES TÉMOIGNAGES DE L’HISTOIRE
On retrouve dans le Val de Tave des témoignages de la civilisation mégalithique :
– Dolmen de Peyre Pécoulade à Cavillargues
– Dolmen du Traves de l’Aven au Pin
– Pierre plantée de la Chaux à Cavillargues
– Menhir du Brugas au Pin
– Hypogées (grottes sépulcrales artificielles) du Serre de Bernon et de Bouyas à Tresques.
Aux alentours de Cavillargues…
VERS-PONT-DU-GARD
Magie et richesses d’un lieu hors du temps
Le Site du Pont du Gard s’est transformé au fil de l’eau et du temps pour devenir un lieu magique sous l’action conjuguée de la nature et de l’homme.
Essentiellement connu pour son aqueduc aux dimensions exceptionnelles, le Site du Pont-du-Gard s’illustre aussi par la beauté et la diversité de son environnement naturel. Au cœur d’un univers minéral unique aux portes des gorges du Gardon, dernier affluent du Rhône avant la mer, le lieu baigne dans une ambiance particulière où l’austérité de la pierre contrebalance la douceur de l’eau et la vivacité de la végétation méditerranéenne étonnante.
LES ARÈNES DE NÎMES
L’édifice est bâti à la fin du 1er siècle pour divertir la population de Nîmes et de ses alentours. Lors des Grandes Invasions, il se transforme en village fortifié, le castrum arenae où la population va se réfugier, puis constitue au Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle un quartier avec ses rues et ses boutiques. Au XIXème siècle, le monument est dégagé puis reconverti en arènes pour courses de taureaux en 1863. Elles accueillent une vingtaine de corridas et courses camarguaises annuelles et diverses manifestations culturelles (concerts, festival de Nîmes, Grands Jeux romains, Pégoulade, reconstitutions historiques…). En dehors de ces évènements l’édifice accueille des touristes toute l’année.
LE PALAIS DE PAPES EN AVIGNON
Le palais, qui est l’imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l’inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s’est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l’École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti.
UZÈS
La naissance d’Uzès irait de pair avec la construction du pont du Gard qui amenait l’eau de la fontaine d’Eure jusqu’à Nîmes. Uzès accueillit un évêché à partir du Ve siècle jusqu’à la Révolution Française. Il fut supprimé en 1817. Successivement vicomté et comté en 1486, elle devint duché en 1565. Elle fut durement éprouvée par les guerres de religion et par la guerre des Camisards. Elle compte aujourd’hui une cathédrale, la cathédrale Saint-Théodorit, dont le campanile, la Tour Fenestrelle, est très célèbre, une église, l’église Saint-Étienne, etc.
LE THÉÂTRE ANTIQUE D’ORANGE
Au cœur de la vallée du Rhône, le Théâtre Antique d’Orange est certainement l’un des plus beaux héritages de la Rome Impériale. Témoignage exceptionnel de l’Antiquité inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, il est le théâtre le mieux conservé d’Europe.
Il doit surtout sa renommée à son magnifique mur de scène, étonnamment préservé et unique dans le monde occidental. Haut lieu de spectacles à l’époque romaine, il l’est encore aujourd’hui pour le plus grand plaisir des mélomanes du monde entier.